Les murs, contrairement aux apparences, ne nous encerclent pas, ils nous entourent de leur hauteur bienveillante, comme les gardiens d'une pensée secrète enfouies au fond de notre âme...
Les murs ne nous enferment pas, bien au contraire: ils nous libèrent... Et ils nous délivrent en reprenant une parole bien trop souvent retirée, confisquée, détournée, ou qui laisse tout simplement indifférente car ne rentrant pas dans le moule de la pensée unique et bien pensante du jour...
À Paris ou ailleurs, ces murs cessent d'être un murmure inaudible et crient haut et fort des vérités évidentes, hurlantes, mais que nous n'osons pas formuler par crainte du qu'en dira-t-on: "Qu'est-ce que vont penser les voisins", "Ne te fais pas remarquer", "Pour vivre heureux, vivons cachés"... et des représailles sociales qui en découleraient "presque" à coup sur...
Mais au fond, au fond de nous, on est bien content de voir que d'autres pensent, aiment, et se révoltent comme nous...
Mais quand les lois ne protègent plus les citoyens; quand la justice est bafouée dans le monde chaque jour; quand le mensonge est hissé au rang de vertu par les plus forts, afin de tromper et d'exploiter les plus faibles; quand il ne se passe plus une seule journée sans que le mot "ASSEZ" ne soit gémit quelque part sur la planète; quand des cris de douleurs et de souffrances, venus de partout à la fois, nous arrachent les tympans à toute heure; quand le jeu arrogant et pourtant pathétique des politiciens nous donne envie de leur cracher au visage; quand on se demande chaque matin ce qu'il reste encore à venir comme mauvaise nouvelle; alors, au moment où tout semble perdu, les murs de nos villes se dévoilent, en nous offrant généreusement leur messages de révolte, d'espoir et de sagesse.
Il ne nous reste plus alors qu'à faire nôtres ces mots, et à les dire, les chanter, les jouer ou les déclamer à pleins poumons, courageusement, sans peur ni reproches...
Et n'oubliez pas, partout, en toutes circonstances: